Pour une meilleure prise en charge du diabète et des nodules de la thyroïde en Afrique


Dr Anwar CHERKAOUI

Le diabète en Afrique est une épidémie silencieuse en nette progression, déclare Dr Hamdoun Lhassani, président de la société marocaine d’endocrinologie diabétologie et nutrition (SMEDIAN) qui participe aux 1eres journées Africaines d’endocrinologie à Abidjan les 9 et 10 mars 2017. Et il précise que selon les chiffres de la Fédération Internationale du diabète, le nombre des diabétiques en Afrique va doubler d’ici 2040, il passera de 35 millions de malades en 2016 à 70 millions de malades en 2040.

L’expérience marocaine et l’expertise des diabétologues marocaines seront d’un apport capital pour l’adoption de recommandations africaines pour une meilleure prise en charge du diabète, aussi bien en matière de traitement, d’éducation du malade diabétique que des mesures hygiéno-diététiques.

Lors de ces journées Africaines, les sociétés savantes spécialisées, aussi bien maghrébines que subsahariennes vont travailler de concert pour adapter les recommandations des instances internationales notamment l’OMS aux différents contextes africains liés à l’épidémiologie et aux conditions sociales et économiques de chaque pays.

Pour sa part, Dr Fouad RKIOUAK, a noté que les nodules de la glande thyroïde, bien que très fréquents, ils sont souvent asymptomatiques. Et leur prévalence est différente selon le moyen de dépistage : 7% à la palpation, 75% à l’échographie et 50% à l’autopsie. Et il rajoute que les enjeux des nodules de la thyroïde sont d’ordre diagnostiques, thérapeutiques, économiques et médicolégaux.

Pour Pr J. ABODO, président du comité d’organisation de ces journées africaines, le diabète sucré est l’une des plus grandes urgences de santé mondiale du 21ème siècle. Et il précise qu’en Afrique, le taux du diabète est plus élevé et avoisine les 14%. Et cette situation a un impact sur les dépenses de santé et sur la mortalité due au diabète.

Aussi en Afrique, déclare Pr Abodo, les 321 000 décès enregistres en 2015 pouvaient être attribues au diabète dont 79% sont survenus chez des personnes de moins de 60 ans.

Enfin aussi bien Dr Hamdoun et Pr Abodo insiste sur le fait que le diabète est une maladie chronique et évolutive et la stratégie thérapeutique doit être adaptée au fur et à mesure de l’évolution de la maladie diabétique.